Un accouchement est un heureux évènement qui se prépare pour que tout se déroule au mieux. On laisse ses références françaises et ses gestes pour réduire les déchets. Et on adopte le mode de vie américain le temps de son séjour à l’hôpital, ce qui a un côté plutôt plaisant.
Mes deux enfants sont venus au monde aux Etats Unis, chacun dans un État différent – New York et Connecticut. Une expérience loin de ressembler à un accouchement en France.
Un accouchement aux USA coûte entre 30 000 $ et 80 000 $ mais ce coût dépend de plusieurs variables : le lieu de votre accouchement (l’hôpital, la ville, l’État), des conditions le B (birth) day et de votre assurance maladie. Si votre assurance est française, vous payerez l’intégralité de la somme non négociée et serez remboursé par la suite. Dans le cas d’une assurance américaine, leurs courtiers auront au préalable négocié les tarifs. Et surtout vous ne payerez qu’une moindre somme – de 5 à 10%.
En dehors du coût astronomique, être enceinte et accoucher diffèrent quelque peu. Le partenaire est inclus dans la grossesse dès l’annonce avec une belle formule “We get pregnant”. Et le jour de l’accouchement, pas de drap pour cacher. Le partenaire voit tout le déroulement, peut-être un peu trop. Pour ma première, mon mari a même tenu une de mes jambes avec la nurse pour m’aider à pousser.
Les nurses : des femmes formidables. En dehors de votre partenaire, vous êtes accompagnés et soutenus par une infirmière dès votre arrivée à l’hôpital et elle reste avec vous jusqu’à la délivrance. Elles m’ont été d’un grand réconfort; présentes pour me détendre, me conseiller et m’aider à donner naissance à mes enfants. Je ne les remercierais jamais assez. Le gynécologue (OBGYN) est apparu seulement à la fin pour la délivrance, dans mon cas.
Vous allez me dire : quel est le rapport avec l’environnement ? Le trousseau
Pour mon aînée, je n’avais que très peu de retour autour de moi et tout le monde me disait que tout irait bien. Du gynéco qui à l’américaine me disait que tout va bien même s’il y avait quelques complications. On ne stresse pas un patient. Mais si votre docteur est inquiet vous pouvez être sûr que la situation est grave.
Je n’avais qu’une amie qui avait accouché à NYC. Et idem, je n’avais pas à m’en soucier. Pas de réponse claire.
J’ai cru revoir le sketch de Florence Foresti dans Mother Fucker – “La Grossesse.” Les mamans qui ont accouché ne sont pas autorisées à parler apparemment.
J’ai donc demandé à une très bonne amie en France ce que je devais préparer. J’ai reçu deux trousseaux à constituer : un pour maman et un second pour bébé. Une longue liste d’affaires à préparer pour nous deux.
J’ai finalement eu ma réponse lors de la visite de l’hôpital. Vous emmenez le strict nécessaire soit les vêtements de sortie pour vous et le bébé, une trousse de toilette pour vous et RIEN d’AUTRES … Facile !!! Le partenaire est celui qui devra tout transporter, il faut penser à lui – dixit l’infirmière.
Les hôpitaux où j’ai accouché, ont fourni tout le nécessaire pour nous deux pendant notre séjour : de la blouse au culotte post partum, des couches aux vêtements de bébé, s’en oublier les serviettes de toilette et autres produits/médicaments.
Ça semble être le rêve pour un couple – moins de préparation et de stress. Mais derrière cette facilité, se cache un fonctionnement qui se réfère au premier paragraphe. On ne vous offre pas ces affaires, vous les payez. Les hôpitaux aux USA ne sont pas publics et ne reçoivent quasi aucune aide de l’Etat. Pour fonctionner, ils font appel à des sponsors – individuels qui réalisent des donations, jusqu’aux entreprises qui placent leur produit notamment laits maternisés et les couches. Autant dire que ce n’est pas les couches les plus écologiques.
Le jour du départ on continue le placement de produits en vous offrant un paquet de couches et des bouteilles de lait maternisé avec des tétines à usage unique.
De retour à la maison, j’ai utilisé ces cadeaux. Mon mari n’étant pas convaincu par les couches lavables. Et les bouteilles de formules nous ont grandement aidé pour mes deux enfants.
On est loin d’une démarche Zéro Déchet et j’aurai peut être pu faire mieux – refuser ces cadeaux à la naissance aurait été une solution. Mais pour les couples qui, comme nous, sont à l’ouest, je ne peux qu’être admirative et reconnaissante de ce geste d’accompagnement pour les parents.