Il est toujours fascinant de constater à quel point l’Humanité peut être illogique avec elle-même.
D’un côté, l’alimentation mondiale accélère le dérèglement climatique. Les déchets alimentaires, l’utilisation des sols et les émissions de GES notamment par les animaux (viande rouge en premier lieu) contribuent à environ 20 % du réchauffement global.
=> Sur cet enjeu, il faudrait donc modifier notre régime alimentaire pour en limiter l’impact.
D’un autre côté, les nutritionnistes militent contre 1/ la malbouffe et 2/ le surpoids dans toutes ses formes qui est un facteur à risque pour toutes les populations.
=> Sur cet enjeu, il faudrait également modifier notre régime alimentaire pour préserver notre santé.
Paradoxe : les deux modifications de régimes alimentaires (une pour le climat, l’autre pour la santé) sont les mêmes !!! (à quelques détails près) Mais nous ne modifions tout de même pas notre régime alimentaire.
Ci-dessous, 2 pyramides alimentaires, l’une du Dr. Terry Grossman : médecin américain spécialiste du vieillissement et l’une de Harvard et l’autre de Harvard (cela fonctionne avec toutes les pyramides).
Pour mémoire, la base large de la pyramide indique ce que nous devons manger en quantité pour être en bonne santé tandis que le pic haut de la pyramide indique ce que nous devons limiter.
D’autre part, les flèches rouges indiquent les aliments à éviter pour sauvegarder la Planète, les vertes ceux à privilégier.
A chaque fois, la viande rouge apparaît comme néfaste, alors que les légumes apparaissent positifs ! Ce qui nous rend en meilleure forme protège la Planète… Et pourtant, le paradoxe de notre alimentation actuelle persiste : nous mangeons ce qui est mauvais pour notre santé et pour la Planète.
L’abus de viande provient essentiellement d’éléments culturels et sociaux mais pas d’un besoin réel de notre corps. Nous pouvons en changer.
D’autant que la viande rouge est un des produits les plus chers, en consommer moins vous fera économiser. Vous pourrez alors soit réinvestir dans des aliments de meilleure qualité.
Tuons le paradoxe et faisons évoluer notre régime alimentaire : moins de viandes, plus de légumes et bien sûr des produits sains.